par Pierre Le Pillouër

Né en 1950 à Louhans, vit et travaille à Vallauris.
Co-rédacteur de la revue TXT de 1983 à 1993.
Créateur et rédacteur en chef de sitaudis, le premier site de poésie comparative (depuis octobre 2001).

Livres

Sabots les abats (Muro Torto- 1983)
Pancrailles (TXT- 1991)
Une anse ( mem Arte / Facts - 1998 )
Poèmes Jetables (éd Le Bleu du ciel-2002)
Privatif (éd. le mot et le reste- 2003)
Chair jaune avec Raymond Federman (Le Bleu du Ciel, 2007)
ajouts contre jour (Le Bleu du Ciel, 2008)
Dùas boas figuras (Amstra-N-Gallar, 2008)
Trouver Hortense (Ulysse fin de siècle, 2008)

pubblicato giovedì 17 maggio 2012
Incontestablement, une révélation en cette décennie qui commence. Deux livres très brefs réunis en un. Le premier, plus résolument visuel (mais (...)
pubblicato domenica 12 febbraio 2012
Le titre de ce livre n’a rien à voir avec les mimiques raccords de certains de nos snipers de la phrase de la phrase, il s’agit d’un recueil (...)
pubblicato giovedì 15 dicembre 2011
Pour une bonne présentation de l’auteur, le mieux est de se reporter à l’excellent article en ligne (non signé) sur le site du Centre d’Etudes et de (...)
 

di Stefano La Via

aggiornato giovedì 24 marzo 2011
 

di Massimo Rizzante

aggiornato venerdì 29 luglio 2011
 

di Gabriele Frasca

aggiornato giovedì 5 maggio 2011
 

di Cecilia Bello Minciacchi,
Paolo Giovannetti,
Massimilano Manganelli,
Marianna Marrucci
e Fabio Zinelli

aggiornato domenica 18 marzo 2012
 

di Rosaria Lo Russo

aggiornato sabato 21 maggio 2011
 

di Luigi Nacci & Lello Voce

aggiornato domenica 13 novembre 2011
 

di Massimo Arcangeli

aggiornato martedì 30 agosto 2011
 

di Sergio Garau

aggiornato lunedì 6 febbraio 2012
 

di raphael d’abdon

aggiornato sabato 2 aprile 2011
 

di Claudio Calia

aggiornato venerdì 2 dicembre 2011
 

di Yolanda Castaño

aggiornato martedì 9 novembre 2010
 

di Giacomo Verde

aggiornato sabato 4 giugno 2011
 

di Domenico Ingenito & Fatima Sai

aggiornato mercoledì 10 novembre 2010
 

di Chiara Carminati

aggiornato giovedì 13 gennaio 2011
 

di Gianmaria Nerli

aggiornato giovedì 16 settembre 2010
 

di Maria Teresa Carbone & Franca Rovigatti

aggiornato giovedì 17 marzo 2011
 

a cura di Massimo Rizzante e Lello Voce

aggiornato domenica 27 novembre 2011
 
Home page > I blog d’autore > Noce - blog de poesie francophone > Le Dépaysement (Voyages en France) de Jean-Christophe Bailly

Le Dépaysement (Voyages en France) de Jean-Christophe Bailly

par Maryline Desbiolles

Articolo postato domenica 8 maggio 2011
da Lello Voce

ALL OVER

À l’hôtel de l’Europe, j’avais avec moi le livre de Jean-Christophe Bailly, hôtel sans qualités où je ne me rappelais plus avoir déjà séjourné, oubli qui était en vérité, et mystérieusement, bien apaisant. Le livre de Jean-Christophe Bailly, Le Dépaysement, à l’hôtel de Grenoble où apparaît à tout bout de champ le nom de Stendhal, natif de la ville, et que Bailly « citerait volontiers à chaque chapitre », fréquence du nom sur les affiches, sur les enseignes, Orthopédie Stendhal, qui me semblait bien plus piquante comme je feuilletais les rues de la ville ou marchais dans le livre. Car c’est un livre qui allume.

Avec Stendhal en éclaireur, ses Mémoires d’un touriste, nous voyageons en France, non pas guidés par Bailly, mais avec lui, littéralement dans sa foulée, dans un souci de la précision à laquelle il ne renonce jamais, quitte à revenir, à réparer, à corriger dans une longue parenthèse qui clôt un chapitre et l’ouvre en même temps à une lumière, un tremblé inattendu. Souci de la précision qui lui fait vouer aux orties le « quelque part » de la langue de communication, et plus encore le « non-lieu » contre lequel toute sa pensée s’insurge, le mouvement joyeux de sa pensée, sa contagion qui nous gagne, qui gagne de proche en proche les lieux sur lesquels il s’incline avec amitié, qu’ils soient hauts ou anodins, sans condescendance aucune, ainsi que le requiert l’amitié (« On n’écrit que par amour » dit Deleuze*).

Mouvement joyeux, amitié, qui affranchissent ces voyages en France d’une quête de l’identité, de sa raideur, leur donnent de l’amplitude, la ligne serpentine de la Renaissance (que les pages adoptent dans le chapitre où il en est question par des alinéas sans majuscule qui font onduler l’écriture comme les carpes dans les bassins de Fontainebleau) mais qui n’esquivent pas la question de l’appartenance, le sentiment d’une familiarité, l’« émotion de la provenance » ni même l’étonnement lorsque le chauffeur du car entre la gare TGV d’Avignon et Arles parle arabe. Ce Dépaysement tente avant tout de transformer nos gros sabots en sandales ailées. Mais la métamorphose porte en elle ses avatars et refuse de les oublier, on pourrait lui imaginer d’autres déploiements, elle n’est pas saisie par le slogan, le vœu pieu, pas engourdie sous la formule. Si l’auteur se déroute, ce sont de ses a priori, de ses idées reçues qu’il nous fait la grâce de nous délivrer. Ainsi, parmi les plus belles pages, celles consacrées à Rodin que pendant longtemps Bailly a cru tout entier tombé « dans le piège de la grandeur ». Voici un gros sabot qui, reconnu, n’empêche pas l’allant. Amer dont on peut se détourner et faire voile vers la haute mer.

« En écrivant on donne toujours de l’écriture à ceux qui n’en ont pas, mais ceux-ci donnent à l’écriture un devenir sans lequel elle ne serait pas » dit encore Deleuze*. Vers la fin, deux chapitres sont consacrés aux bêtes, les grosses dont on se nourrit, les minuscules qui dessinent des lignes invisibles dans la chair du monde. Le livre alors nous prend par l’épaule, il n’est plus circonscrit à son format, et nous-mêmes dépassons les bornes, all over cher à l’auteur, avec lui nous pouvons entrer dans le paysage le plus rebattu et reconnaître combien il ne nous appartient pas.

* Dialogues. Gilles Deleuze, Claire Parnet. Champs. Flammarion

Commenta questo articolo


Un messaggio, un commento?
  • (Per creare dei paragrafi indipendenti, lasciare fra loro delle righe vuote.)

Chi sei? (opzionale)