par Pierre Le Pillouër

Né en 1950 à Louhans, vit et travaille à Vallauris.
Co-rédacteur de la revue TXT de 1983 à 1993.
Créateur et rédacteur en chef de sitaudis, le premier site de poésie comparative (depuis octobre 2001).

Livres

Sabots les abats (Muro Torto- 1983)
Pancrailles (TXT- 1991)
Une anse ( mem Arte / Facts - 1998 )
Poèmes Jetables (éd Le Bleu du ciel-2002)
Privatif (éd. le mot et le reste- 2003)
Chair jaune avec Raymond Federman (Le Bleu du Ciel, 2007)
ajouts contre jour (Le Bleu du Ciel, 2008)
Dùas boas figuras (Amstra-N-Gallar, 2008)
Trouver Hortense (Ulysse fin de siècle, 2008)

pubblicato giovedì 17 maggio 2012
Incontestablement, une révélation en cette décennie qui commence. Deux livres très brefs réunis en un. Le premier, plus résolument visuel (mais (...)
pubblicato domenica 12 febbraio 2012
Le titre de ce livre n’a rien à voir avec les mimiques raccords de certains de nos snipers de la phrase de la phrase, il s’agit d’un recueil (...)
pubblicato giovedì 15 dicembre 2011
Pour une bonne présentation de l’auteur, le mieux est de se reporter à l’excellent article en ligne (non signé) sur le site du Centre d’Etudes et de (...)
 

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Thème de l’adieu de Milo De Angelis

par Françoise Clédat

Articolo postato lunedì 27 settembre 2010

Une peur d’abord. Peur de se confronter à l’expérience d’un autre mais par soi-même récemment traversée. Peur de revivre l’invivable déjà cependant vécu. La mort de l’aimé(e) . Avec l’entre-parenthèses d’un e muet par où s’échangent les places avec le genre, qui meurt, qui survit, séparé(e).

Peur de poète aussi pour s’être, en cette prétention, risquée - parce qu’il n’y avait d’autre choix, d’autre devoir possible -, à écrire l’au-delà de tout écrit ; pour en avoir éprouvé l’absolue nécessité, et tout autant , l’absolu nécessaire ratage. La mort de l’aimé(e) exige le poème et le poème qui est son appel ne peut que la rater. Ce que j’en sais, crois avoir su, que quelque chose, par et dans ce ratage, a été approché. Ne sais pas quoi.

Alors, accompagnant la peur, une question comme un espoir : où est-il allé où je ne suis pas allée cet autre, singulier revenu du même scandale – ce scandale qu’une fraction imprime au tout - , revenu qui fait retour, quel au-delà de quel chemin a-t-il franchi que je n’ai pas su franchir ? Non tant cet autre, singulier dont je ne sais rien que par analogies, coïncidences biographiques repérées, l’amour, le cancer, l’hôpital, le plein été, le mois d’août, la mort un dimanche milieu du mois d’août. Non lui, mais sa poésie.

Or, dès les premiers poèmes lus, une évidence : la grâce. Essence, effleurement comme on dit en son essence la poésie : nous entre les os et l’essence de la terre – et que le mot jamais n’appuie.
Cela irrupte comme un soudain , se résout en notre rien/ à dire, filet de voix, scène muette.
Entre les deux une pensée qui est poésie fait retour et dans cette distance du retour accomplit son travail d’abstraction - les poèmes retournent à la grammaire ; travail d’une pensée poétique qui épousant au plus juste, au plus près, l’irrémédiable séparation - ce qui ne s’unit pas - , lui donne cette perfection d’une distance qui s’incarne dans les mots de la plus grande proximité , au sein du plus sensible dont elle disjoint les termes pour mieux les lier en couples d’opposés. Le bouleversement radical des ordres – l’ordre s’est brisé - qu’introduit l’instant de la séparation , punctum originel - l’infranchissable minute dite encore l’heure la plus discordante – ouvre la langue à une sorte d’équivalence généralisée – en toi se rassemblent toutes les morts, toutes les vitres brisées, les pages séchées, les déséquilibres de la pensée ; équivalence dont l’ascèse à la fois fulgurante et mesurée est celle même du poème, court, tendu, scansion imposée par la coupe des vers dans le prosaïque précis, terriblement concret et factuel de la notation, cils secs. Concision aigue, essence de la blessure, le mot douleur , rarement dit tant le tu et le dit ont ici même évidence, fait de chaque mot chose qui s’enferme dans son cri.

Il y a cela, la concision factuelle alliée à un usage « raisonné » de la polysémie par quoi se généralise au vocabulaire du monde la contamination organique des cellules du corps sur le lit d’hôpital et inversement – un pas qui se fige dans son globule –les allées de chaque cellule – Chaque molécule était en attente . Toutes substances devenues substances crucifiées. Stade et lieu terminal. Ainsi de l’asphalte des rues de Milan : tes sandales que l’asphalte brûlait, l’ asphalte de chaque été, l’ asphalte qui pénètre le sein. Jusqu’à : L’ultimatum, lui aussi,/c’est l’asphalte qui nous l’a donné. Ainsi de l’extension du mot veine titre et thème de l’une des six séquences qui composent le recueil, TROUVER LA VEINE : C’est la folie de tous, l’été, trafic / de chantiers dans la ville désertée (…) / Chacun demande où est / la veine, vite, la veine. Avec en acmé, poignante, pudique, l’impuissance : mais / on ne trouve pas la voie vers la source, mais / on ne trouve pas la veine, mon dieu, on ne la trouve pas.

Entière création d’un poème, veine poétique, veine que mord la perfusion, la métaphore jamais alourdie opère dans une sorte de collapsus interne à chaque mot, à chaque vers , accomplissant cette gageure de réunir par la seule tension du travail d’écriture les lignes du temps/ à celles de la main et du cahier,/ à la précision d’un congé. Au final, un raccourci magistral et bouleversant donne à la percée qui , mourante, accordait les aiguilles du pouls à celle des cieux, son nom et son être de constellation : chaque nuit tu t’allumes dans le ciel / maintenant que le corps s’est fait musique/ des sphères, voix consacrée, silence.
Final qui n’en est pas un car, mis en œuvre dans la composition même du recueil, un autre effet nous saisit, effet de la mort de l’être aimé sur notre perception du temps. Certes, on peut reconstituer la chronologie inéluctable , passage d’un alorsle temps tout entier, lumineux, effleurait les lèvres - l’été du temps humain – à un iciil n’y avait plus le temps, où l’amour sortait du présent. Mais, effectuant littéralement ce Il n’y avait plus le temps ou Tu n’avais plus le temps, énoncé dès l’un des premiers poèmes comme s’annoncent et se varient les premières notes d’un thème, l’alternance atemporelle des séquences introduit dans la succession chronologique un désordre - Mourir fut cet émiettement des lignes – qui est celui de l’instant arraché à son rythme. Une mémoire archaïque –Respirer fut un rester primitif – rejoint une projection sans âge – les doigts de qui a déjà dépassé son image.
Eternité comme un vide de siècles, au bord de quelle ignorance qui vaut révélation l’heure qui rassemble toutes les heures nous fait-elle vaciller ?
Au bord de quel inadmissible dont nous protège, filet, la beauté comme au-delà du sens promise ou reconquise

- toi, filet de voix , / chante le beau rayon/ enseveli dans les mots
et qui mieux qu’éternité à quoi il touche cependant permet à Milo de Angelis l’avenir par quoi en un ultime vers, s’ouvre pour le survivant, pour la survivante, le dernier poème:
le sort limpide de ce dimanche

Etrange joie de reconnaissance que nous fait ce mot limpide, la douceur de son implacable clarté.

1 commenti a questo articolo

Remerciements
2014-10-13 16:58:52|di ariane1434

Juste un grand merci pour cet article top


Est-ce que la situation s’est améliorée depuis? Nous n’avons pas la réponse à cette question qui, pourtant, est d’une importance évidente pour notre santé. La génistéine la génistéine est un phytooestrogène très abondant dans le soja et les germes de soja. Ag pi : on les trouve dans de nombreuses huiles végétales soja, maïs, tournesol , les poissons gras saumon, maquereau, éperlan, hareng et huître , les huiles de poisson, les graines de lin, de tournesol, dans le soja et certaines noix. Voir le site : infarctus du myocarde. Et l’on pourrait comme ça multiplier les exemples…. r comme le bêta-carotène, est un dérivé de la vitamine a. Les organes qu’elle va envahir vont souffrir puis devenir incapables d’assurer leur fonction.

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